Publication - OI

Les sièges des organisations internationales

Un espace clé pour comprendre le multilatéralisme. Le cas de Genève

Fanny Badache et Emilie Dairon

Fanny Badache est chercheuse postdoctorale à l’Institut des Hautes Etudes Internationales et du Développement à Genève (Suisse).

Emilie Dairon est doctorante à Sciences Po Lyon.

Cet article examine les dynamiques spatio-temporelles d’un espace clé du multilatéralisme, mais souvent négligé dans la littérature académique : les villes dans lesquelles une ou plusieurs organisations internationales (OI) a son siège. Nous proposons le concept d’écosystème pour comprendre les dimensions sociale, organisationnelle et environnementale de ces villes siège. Nous l’illustrons à travers le cas de Genève et proposons des pistes de recherche future.

Introduction

Les chercheurs et chercheuses qui choisissent comme objet les organisations internationales (OI) sont souvent amenés à passer du temps dans des « villes-siège » comme New York ou Genève.[1]Cet article est une version traduite, raccourcie et retravaillée de l’article suivant : Dairon, Emilie, and Fanny Badache. 2021. “Understanding International Organizations’ Headquarters … Continue reading La complexité inhérente à ces lieux de la gouvernance globale est grande. D’un côté, le chercheur doit faire des efforts pour comprendre leur fonctionnement, leurs codes et langages propres (Billaud, 2015). De l’autre, la présence sur un même territoire de nombreux acteurs peut résulter en un flot important d’informations (Eckl, 2021). L’ambiguïté de ces lieux pour la recherche – potentiels accélérateurs mais aussi risque de surdose d’informations – n’est que partiellement prise en compte par les chercheurs et chercheuses.

Des analyses ont été pourtant été consacrées à ces espaces-carrefours. Tout d’abord, certaines études en relations internationales abordent de manière très empirique la réalité des relations entre les organisations internationales et leurs environnements au niveau local (Mac Ginty et Richmond, 2013). Ce courant de recherche s’intéresse d’une part aux interactions entre agents internationaux et populations locales (Autesserre, 2014), et d’autre part aux manifestations spatiales et matérielles de l’intervention internationale, et leurs perceptions par les populations (Higate et Henry, 2009 ; Smirl, 2015). Dans ce courant, on peut également compter les efforts en sociologie et anthropologie des professionnels de l’international (Heathershaw, 2016 ; Mosse, 2011).

Ensuite, des recherches à travers différentes disciplines – histoire, sociologie, géographie, science politique, économie – se sont focalisées plus particulièrement sur les villes-siège avec deux principales questions de recherche. La première pourrait se formuler ainsi : pourquoi une ville est-elle choisie pour accueillir le(s) siège(s) d’organisations internationales ? Le cas de Genève a attiré l’attention (Meyer, 2013 ; Kuntz, 2010). La deuxième question examine les conséquences de la présence d’OI sur un territoire, en termes de planification urbaine ou de retombées économiques (Laurens et al., 2012 ; Fondation pour Genève, 2016). Dans cet ensemble de travaux, on peut aussi inclure les contributions qui analysent les stratégies des acteurs nationaux pour attirer et retenir les organisations internationales (Groen, 2016, 2022).

Pour réellement comprendre les dynamiques au sein de ces espaces singuliers, il nous semble essentiel d’aller au-delà de ces dimensions politiques et économiques des villes-siège. En particulier, la littérature existante ne nous permet pas de comprendre si, et comment, la localisation des OI au sein des villes-siège a un impact sur leur fonctionnement.[2]Pour une exception, voir les travaux de Maria Ivanova sur le PNUE (2021). Dans cet article, nous proposons la notion d’écosystème pour matérialiser la richesse et le potentiel d’analyse de ces espaces. Nous allons revenir sur la définition de l’écosystème et passer en revue ses différentes dimensions ainsi que son intérêt pour la recherche. Nous étudierons le cas de la Genève internationale comme illustration. Nous conclurons sur la pertinence du concept et sur des pistes de recherche à destination des chercheurs et chercheuses travaillant sur le multilatéralisme et les organisations internationales.

Comprendre les villes-siège des organisations internationales comme des écosystèmes : apports conceptuels

Nous proposons de conceptualiser les villes-siège des organisations internationales comme des écosystèmes.[3]Notons que des références au concept d’écosystèmes sont faites par les acteurs mêmes de la Genève internationale : voir Geneva Ecosystem 2030 : http://geneva2030.org/ et les multiples … Continue reading

Nous empruntons aux sciences de la vie ce concept qui est définit comme « une unité d’organisation biologique composée de tous les organismes dans un lieu donné, qui interagit avec l’environnement physique de façon à qu’un flux d’énergie mène à une structure caractéristique et des cycles matériels au sein du système (Odum, 1969, p. 262). Le concept d’écosystème appliqué à l’étude des “villes-siège” des organisations internationales a plusieurs avantages conceptuels et méthodologiques. Premièrement, ce concept prend en compte tous les composants au sein d’un espace donné en allant au-delà des frontières et des catégories gouvernementale/non gouvernementale, privé/public, international/national (Nay, 2021). Deuxièmement, il propose une vision dynamique de la relation d’une OI avec son environnement en insistant sur les échanges « d’énergie » au sein du système. Troisièmement, ce concept permet de comprendre que cet espace s’est développé dans ce lieu précis car il y avait les conditions pour son développement. Le concept en sciences de la vie insiste aussi sur la fragilité d’un écosystème, aspect qui s’applique aussi aux villes-siège des OI comme nous le montrerons.

Nous conceptualisons les villes-siège comme un espace avec deux dimensions caractéristiques : une proximité spatiale et une proximité temporelle entre institutions internationales (organisations internationales, ONG, missions diplomatiques etc.). La question-clé est de comprendre dans quelle mesure ces temporalité et spatialité partagées ont un impact sur les OI qui ont leur siège dans un écosystème. Au niveau théorique, nous distinguons trois potentiels effets :

 

1. La dimension sociale

La première variable se situe au niveau des individus : un écosystème est un groupe social composé d’individus qui travaillent pour les organisations internationales (pas seulement les fonctionnaires mais aussi les consultants et stagiaires), le personnel diplomatique, les chercheurs et chercheuses travaillant sur les questions internationales, les personnes travaillant pour des ONG, le personnel politique et administratif de la ville et du pays hôte, et tout autre professionnel engagé ou affecté par la présence des organisations internationales. Cette dimension prête attention aux relations de travail entre les individus mais aussi aux processus de socialisation. Enfin, la dimension sociale de l’écosystème met en lumière une conséquence peu étudiée de la concentration d’institutions internationales dans un même lieu : la création d’un vivier de recrutement dans lequel les organisations internationales puisent (Badache 2020).

 

2. La dimension organisationnelle

La deuxième dimension se situe au niveau méso de l’écosystème et s’intéresse aux relations entre les organisations au sein de cet espace. Le concept d’écosystème en science de la vie met en avant l’idée de division du travail : être dans un écosystème permet aux différentes unités de partager les contraintes et les ressources et d’attribuer les tâches en fonction de la spécialisation et des mandats. Ainsi, un écosystème doit permettre des économies d’échelle aux organisations présentes (Hess, 2010). Si on applique cette théorie aux organisations internationales, on peut s’attendre à ce que le rassemblement dans un espace donné de plusieurs OI soit un atout dans leur travail quotidien en termes de collaboration et réseautage.

 

3. La dimension environnementale

Les deux premières dimensions mettent en lumière l’influence du temps et de l’espace au sein de l’écosystème. Cependant, nous avons insisté sur le fait que le concept d’écosystème permet de mettre l’accent sur le lien entre l’écosystème et son environnement physique, son « milieu ». Cet environnement offre notamment des ressources pour le développement de l’écosystème ainsi que des contraintes. Cette troisième dimension traite donc de l’impact du contexte national, ou même régional, dans lequel les OI sont situées pour leurs opérations. En d’autres termes, les caractéristiques spatiales et temporelles de l’environnement impacteront la structure et les caractéristiques de l’écosystème.

Le cas de Genève

Nous proposons d’illustrer l’étude des villes-siège avec la présentation de quelques résultats exploratoires tirées d’une étude sur la Genève internationale. 177 Etats sont représentés à Genève par une représentation permanente. 39 organisations internationales, 432 ONG et 17 plateformes ont leur siège pour un total d’environ 35 000 travailleurs et travailleuses.[4]Voir le site de la Genève internationale : https://www.geneve-int.ch/facts-figures  . Il faut noter que ces chiffres varient et ne prennent pas en compte certains groupes de travailleurs comme les … Continue reading De manière très surprenante, il n’existait pas de carte de la Genève internationale regroupant l’ensemble des acteurs internationaux.[5]Le Projet Changement de Perception a récemment créé une carte 3D qui regroupe les principaux OI et ONG présents à Genève mais cette carte prend en compte un nombre limité d’acteurs, voir … Continue reading Grace à des données fournies par le service de la Genève internationale du canton de Genève, nous avons cartographié l’ensemble des acteurs de la Genève internationale.[6]Nous tenons à remercier Benoît Martin de l’atelier de cartographie de Sciences Po pour la création des cartes. Pour plus d’explications sur la création et l’utilisation de ces cartes, voir … Continue reading Pour des raisons de lisibilité, il nous a été impossible de placer tous les acteurs sur une même carte à cause de la grande concentration.

 

Ces deux cartes nous montrent la concentration des organisations internationales sur la rive droite du Rhône autour de deux espaces : le Palais des Nations et la Maison Internationale de l’Environnement. La majorité des Missions Permanentes se trouve entre ces deux pôles mais plus spécifiquement proche du Palais des Nations. De manière intéressante, les ONG se placent elles aussi dans cet axe, ainsi que la plupart des institutions académiques dont le travail a trait aux OI. Cette visualisation semble confirmer, théoriquement, l’existence d’un écosystème. Comme on le voit, il existe une unité de lieu, avec des entités géographiquement proches. L’unité de temps peut en être déduite : si les lieux sont proches, la temporalité des pratiques va également se faire sur un rythme similaire. Reste à mettre en lumière empiriquement cet écosystème, en voyant, à partir des trois dimensions décrites plus haut, si cette proximité va se traduire en unité d’action.

L’illustration empirique se base sur des entretiens semi-directifs réalisés pour cette recherche avec des acteurs de l’écosystème et des travailleurs de la Genève Internationale. A présent, si l’on examine la Genève internationale en tant que regroupement d’acteurs sociaux, on réalise que la dimension sociale se matérialise dans le recrutement. Genève est un pôle de recrutement, selon plusieurs interviewés. Ce vivier de ressources humaines s’explique en partie par la présence de nombreuses institutions académiques qui forment aux thématiques des OI. Les anciens étudiants de ces instituts vont avoir tendance à recruter des personnes avec le même bagage académique. Mais il existe aussi de nombreuses possibilités de socialisation formelle et informelle, qui multiplient les opportunités de se créer un réseau personnel. On retrouve ainsi des professionnels avec des carrières diversifiées, dans des institutions internationales variées.

En termes organisationnels, la proximité géographique entre un grand nombre d’acteurs peut se voir comme un atout ; mais ce n’est que récemment que les acteurs des OI ont commencé à en tirer parti. La coopération ne se fait pas de facto, elle doit partir d’une impulsion. Le leadership de certains individus charismatiques, comme Michael Møller, ancien Directeur général du Bureau des Nations Unies à Genève, semble nécessaire. La prise de conscience de ce potentiel passe également par la création de nombreuses plateformes, qui visent à renforcer les synergies et la collaboration mais qui sont compétitrices entre elles pour attirer public et financements.

Enfin, l’influence de l’environnement ne fait pas de doute, dans le cas genevois. Premièrement, l’impact de l’Etat hôte sur la constitution de l’écosystème est grand : les autorités genevoises ont un grand rôle dans la venue des premières OI à Genève et dans leur maintien dans la ville. Il s’agit d’une stratégie claire et délibérée, comme le soulignent plusieurs sondés. Dans l’autre sens, l’environnement influe aussi sur la culture et le rythme de travail au sein des OI. Genève est considérée comme une ville moins stressante (que New York, par exemple), de par sa taille et les habitudes de travail locales.

Etudier les villes-siège des organisations internationales : pistes de recherche future

Cette étude s’inscrit plus largement dans une réflexion sur le rôle du temps et de l’espace dans l’étude des organisations internationales (Maertens et al., 2021). Le cas exploratoire de Genève nous permet de dresser plusieurs pistes de recherche intéressantes. Premièrement, au niveau de la dimension sociale, il serait pertinent de connaître les caractéristiques des individus travaillant au sein de l’écosystème en termes d’éducation et de parcours professionnel. Ces données descriptives seraient utiles pour comprendre les dynamiques de socialisation au sein de ces espaces. Deuxièmement, de nombreuses études récentes s’intéressent à la question de la coordination entre organisations internationales (Kranke, 2022 ; Downie, 2022 ; Mele et Cappellaro, 2018). Cependant, ces études se situent souvent au niveau méso. Une entrée par les individus de l’écosystème pourrait permettre de comprendre les relations de travail concrètes entre les différentes organisations. Enfin, une piste de recherche intéressante nous semble être le lien entre la situation géographique d’une OI et sa performance (Ivanova, 2021).

En plus de l’apport théorique, nous pensons que la bonne appréhension et connaissance de ces espaces clés du multilatéralisme est une condition pour la réussite du terrain de recherche. Entre autres, cela permet aux chercheurs et chercheuses de bien envisager 1) l’ensemble des acteurs présents au sein de cet espace, leurs relations et interdépendance 2) les dynamiques sociales, organisationnelles et politiques en jeu. Nous invitons les chercheurs et chercheuses à ne pas oublier que ces espaces sont loin d’être des lieux « neutres » mais sont plutôt construits socialement (et matériellement), ce qui a des conséquences sur les recherches que l’on y mène.

 

Notes

Notes
1 Cet article est une version traduite, raccourcie et retravaillée de l’article suivant : Dairon, Emilie, and Fanny Badache. 2021. “Understanding International Organizations’ Headquarters as Ecosystems: The Case of Geneva.”  Global Policy 12:24-33.
2 Pour une exception, voir les travaux de Maria Ivanova sur le PNUE (2021).
3 Notons que des références au concept d’écosystèmes sont faites par les acteurs mêmes de la Genève internationale : voir Geneva Ecosystem 2030 : http://geneva2030.org/ et les multiples interventions de l’ancien directeur de l’ONU à Genève par exemple.
4 Voir le site de la Genève internationale : https://www.geneve-int.ch/facts-figures  . Il faut noter que ces chiffres varient et ne prennent pas en compte certains groupes de travailleurs comme les consultants qui travaillent pour les OI à Genève.
5 Le Projet Changement de Perception a récemment créé une carte 3D qui regroupe les principaux OI et ONG présents à Genève mais cette carte prend en compte un nombre limité d’acteurs, voir https://www.gvadata.ch/3dmap/
6 Nous tenons à remercier Benoît Martin de l’atelier de cartographie de Sciences Po pour la création des cartes. Pour plus d’explications sur la création et l’utilisation de ces cartes, voir le lien vers les articles de l’atelier de cartographie de Sciences Po.
Bibliographie/Références

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Pour citer ce document :
Fanny Badache et Emilie Dairon, "Les sièges des organisations internationales. Un espace clé pour comprendre le multilatéralisme. Le cas de Genève". Journal du multilatéralisme, ISSN 2825-6107 [en ligne], 27.09.2022, https://observatoire-multilateralisme.fr/publications/les-sieges-des-organisations-internationales/